Niamey, le 5 octobre 2017. Les premières dames de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se sont engagées pour l’éradication de la fistule obstétricale, les mutilations génitales féminines, ainsi que les violences basées sur le genre, les femmes et les jeunes en Afrique de l’Ouest.
Elles ont pris cet engagement à l’issue de leur forum tenu le 5 octobre 2017, à Niamey, au Niger.
Ainsi, en vue de l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’ouest, elles ont décidé d’appuyer la mise en place d’infrastructures de traitement de la fistule, et d’allouer des moyens financiers adéquats pour mener la sensibilisation et accompagner la réinsertion économique et sociale des femmes guéries de fistule dans leur communauté de base.
Pour ce faire, elles ont invité les Etats membres de la Cedeao à définir des indicateurs harmonisés sur la fistule dans les Systèmes nationaux d’informations sanitaires.
Il a notamment insisté sur l’urgence de la prise en charge des différentes problématiques posées à Niamey et qui constituent, selon lui, des questions de dignité humaine.
Quant au président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza, il a rappelé que l’espace communautaire fait toujours partie des zones qui comptent le plus de femmes fistuleuses, avec environ 100.000 nouveaux cas par an.
Par ailleurs, en reconnaissance de ses nombreuses réalisations en matière de lutte contre la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest, les premières dames ont intronisé la coréenne Nam Hee Kim comme « Good mother of West Africa».
S’agissant de la protection de l’enfant, les premières dames de la Cedeao ont convenu que la Déclaration proposée par la réunion ministérielle sur la protection de l’enfance sera lue à leur prochain forum prévu, du 14 au 18 octobre 2017, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Elles ont salué l’adoption par les ministres de la Cedeao du Cadre stratégique de l’organisation régionale pour renforcer les Systèmes de protection de l’enfant afin de répondre et de prévenir la violence, l’abus et l’exploitation d’une part, et ont pris l’engagement de soutenir sa mise en œuvre d’autre part.
Par ailleurs, les Etats membres de la Cedeao sont invités à prendre d’ici à 2020, des mesures concrètes et efficaces pour l’éradication des mutilations génitales féminines par la prévention, la sanction et la réparation des dommages causés. Une Déclaration a été lue à cet effet par la première dame du Burkina Faso, Mme Sika Kaboré.
Outre l’adoption de ces différentes recommandations, le forum s’est prononcé sur d’autres sujets. C’est ainsi que les premières dames ont loué les efforts consentis par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao pour la promotion des droits des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest.
Elles ont, par ailleurs, exhorté les dirigeants ouest-africains à accorder plus de ressources à la mise en œuvre des plans d’actions liés respectivement à la protection de l’enfant, à l’élimination des mutilations génitales féminines et à l’éradication des fistules obstétricales.