La fistule traumatique peut survenir à la suite d’actes de violence sexuelle, généralement pendant des conflits ou à la suite de conflits. Il n’existe pas d’estimations fiables de sa prévalence, mais la fistule gynécologique traumatique peut constituer une part importante de l’ensemble des cas de fistules génitales dans les localités où la violence sexuelle a fait office d’arme de guerre.
Le viol, souvent aggravé par l’introduction brusque d’objets dans le vagin, peut provoquer chez la femme une ouverture entre le vagin et la vessie ou le rectum ou les deux, se traduisant par l’écoulement des urines et/ou des matières fécales. Les survivantes d’une agression sexuelle peuvent parallèlement souffrir de graves lésions physiques voire s’exposer à une grossesse non désirée et aux infections sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA. Elles vivent non seulement avec une incontinence chronique mais aussi avec un traumatisme psychologique et la stigmatisation engendrée par le viol.